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Lense

Portrait de Lenser : Michel Claverie

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Michel Claverie. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Michel Claverie)

Entre rêve et réalité, les photographies au sténopé de Michel Claverie nous mènent dans les rues de plusieurs villes à la découverte d’ambiances particulières. Chaque cliché est issu d’une savante mise en scène, une interprétation de la réalité plutôt qu’une simple description.

Quel est ton rapport à la photographie ?

Je ne suis pas un photographe du quotidien, se promenant avec un boitier en bandoulière, où qu’il aille. Je pratique plutôt une photographie préméditée, produisant une faible quantité d’images, malgré un volume de travail conséquent. C’est en effet un profil d’auteur que je revendique, cherchant en permanence à affirmer un projet d’interprétation de la réalité plutôt que sa documentation.

© Michel Claverie
Comment as-tu commencé à en faire ?

C’est l’écriture qui m’a amené à la photographie. Travaillant particulièrement sur la mémoire de la Shoah et des camps nazis, je me suis rendu compte que je ne parvenais pas à photographier les lieux des crimes, leurs vestiges, leurs traces. Il m’a fallu trouver une technique pour m’approprier photographiquement cette mémoire, et pour aboutir à un rendu visuel susceptible de me toucher, et de questionner l’observateur sur sa propre implication. Le sténopé m’a convaincu de sa capacité à réaliser cet objectif.

Quels sont tes sujets de prédilection ?

La mémoire est au cœur de mes intentions. Une mémoire appréhendée et quelque part imposée d’une double manière. Tout d’abord par la pratique du sténopé, primitive, intuitive, et sous certains aspects accidentelle qui par l’utilisation de poses longues semble enregistrer une mémoire de la lumière. Ensuite par la quête systématique d’une réponse à la question suivante : y-a-t-il dans le lieu, la scène, ou l’évènement que je photographie quelque chose qui relève de la mémoire ? Pour ces deux raisons, je décline mes séries sous le titre « Photomnésies ».

© Michel Claverie
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Ayant une pratique exclusivement numérique, j’associe des boitiers réflex ou hybrides à des bouchons percés conçus par Thierry Gonidec (Stenocamera). La connaissance des données techniques de chaque boitier permet alors le calcul du diamètre du sténopé pour le rendu attendu de la série engagée. Actuellement j’associe un boitier Sony Alpha 7 avec un sténopé dont le diamètre est 0,10 mm. En le positionnant à la distance optimale du capteur, il est possible d’obtenir un équivalent grand angle de 14 mm.

Qui sont tes photographes de référence ?

La pratique du sténopé s’apparente à une démarche type slow photography, l’expérimentation se révélant au moins aussi importante que le résultat. Ainsi ce sont les expériences menées par d’autres sténopistes que je trouve inspirantes. Toutefois je me souviendrai longtemps de mon émotion visuelle face aux images d’Annick Maroussy et d’Eric Marais avant même d’en connaître les conditions de réalisation. L’écrit est aussi pour moi une source d’inspiration. Je citerai par exemple les publications de Sabine Dizel-Perret, Docteur en Science de l’art, relatives à la sténopéphotographie.

Auto portrait – © Michel Claverie
Comment as-tu découvert, connu Lense ?

J’ai découvert Lense par le magazine Fisheye auquel je suis abonné. Un magazine qui nourrit mon regard et m’engage à suivre mon propre chemin. Un magazine qui dans son numéro de janvier / février 2019 traitait, fait du hasard qui n’en est jamais vraiment un, des « correspondances » entre écriture et photographie !

 

Pour en savoir plus sur ce lenser :
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