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Portrait de Lenser : Misa Ato

Toutes les semaines Lense met en avant l’un de ses Lensers, les lecteurs passionnés de photographie qui ont partagé leurs images sur le site. Cette semaine, nous vous présentons Misa Ato. Pour participer, c’est par ici. (Photo d’ouverture : © Misa Ato)

La photographie de Misa Ato est constituée d’architectures surréalistes et espaces où domine l’absence humaine. Dans ces interstices de silence et de néant, les formes peuvent s’exprimer librement et la composition géométrique devient le centre de l’attention du photographe.

Quel est ton rapport à la photographie ?

C’est vital, la photographie fait corps avec l’imagination et facilite la construction de mon univers. Mes yeux sont branchés en permanence, ils décortiquent ce que je vois. Ils combinent une réalité et une projection pour conter l’histoire que j’imagine. La photographie invite à la création, cette démarche peut sembler longue et incertaine mais elle offre la joie de faire et de partager.

Comment as-tu commencé à en faire ?

En photographiant, mais après réflexion, je pense que c’est surtout le processus qui éduque l’œil tout au long de notre enfance et pendant notre vie. C’est l’attention de notre regard sur le monde qui nous entoure. La façon dont on l’aime. C’est au plus profond de nous-même que nous puisons l’intuition qui nous définit et qui la raccorde à notre œil.

© Misa Ato
Quels sont tes sujets de prédilection ?

Tous ce que l’on ne voit pas sur mes photographies. L’humain. Je fuis tout ce qui peut donner une échelle, un repère, une comparaison. Je ne cherche pas à donner de leçons. Je photographie notre monde tel que je le vois. « Comment habiter la ville ou plus largement la terre ?», mon parcours repose sur cette question.

J’ai commencé par l’architecture, j’y puise à partir de la géométrie mes lignes de constructions, et à partir des matériaux et de la lumière mes contrastes. Mais plus précisément, j’essaie d’appréhender l’espace, le vide qui existe entre les choses. Cette approche m’a incité à parcourir des lieux où l’on retire la matière comme les carrières. La soustraction des volumes crée aussi des espaces construits, des espaces à vivre. Une de mes séries « Impermanence de l’espace » parcourt ces carrières oubliées façonnées par l’homme et les machines.

La réflexion sur l’espace m’a amené récemment à projeter des installations qui deviennent sujets photographiques. J’ai commencé par des assemblages de mikados géants qui sont construits pour mes expositions de photographie. Ces installations éphémères s’appuient et font corps avec le lieu. Actuellement je travaille sur une anamorphose inversée du medium photographique qui se sert de volumes pour créer une représentation en deux dimensions.

© Misa Ato
Quel matériel utilises-tu dans ta pratique ?

Pour l’instant j’utilise mon premier boitier avec lequel j’ai découvert la photographie, en 2016. Un Nikon D750 monté d’un 28/300. Je recherche le plus souvent à m’éloigner de mon sujet, pour calmer les fuyantes. Je m’applique à dépasser l’appareil pour appréhender la perspective, cette maîtrise me permet de composer et construire la photographie souhaitée sans avoir à manipuler des logiciels en post-production. Pour mon travail, les outils sont secondaires, ils accompagnent seulement l’œuvre. Le choix du medium, lui est essentiel, je travaille sur du papier mat, en recherchant des noirs soyeux et profonds proche de l’encre et du dessin. Il permet un étalonnage fin des nuances de gris qui accentuent l’intemporalité de mes ambiances.

Portrait © Misa Ato
Qui sont tes photographes de référence ?

Lucien Hervé, pour son œil sur l’architecture et sa déconstruction de la forme. André Kertész pour son génie créatif. Lewis Baltz pour son approche de l’architecture comme paysage. Inspiration non consciente, mais une forte attirance pour son graphisme et la mise en œuvre de ses compositions.

J’ai découvert récemment le travail de Michel Le Belhomme, il a une approche créative de l’espace qu’il combine judicieusement au médium. Une entropie de l’architecture du vécu qui nous rapproche de la réalité.

Comment as-tu découvert, connu Lense ?

Par le Magazine Fisheye.

 

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commentaire

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Il y a 3 ans et 1 mois

Bravo Misa 😉

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