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Rencontre avec Ben Thouard, photographe de surf et auteur du livre « Surface »

Surfeur dans l’âme, Ben Thouard est avant tout photographe. Baigné depuis son plus jeune âge dans les eaux tumultueuses de la méditerranée puis dans celles de la Polynésie, le photographe livre aujourd’hui Surface, un livre plus personnel, sur son rapport à l’océan et au surf. (Photo d’ouverture : © Ben Thouard)

Tu présentes ton premier ouvrage, « Surface » regroupant une large séries de prises de vues sous-marines. Comment en es-tu venu à la photographie, et à la thématique de l’océan ?

La mer et moi, c’est une histoire d’amour qui remonte à mon enfance. J’ai grandi sur la Côte d’Azur, et mon père, marin, m’a emmené très jeune en mer, car il avait un voilier. La photographie est arrivée un peu plus tard vers mes 15 ans. J’ai trouvé un vieil appareil de mon père dans le grenier, je suis allé acheter quelques films, et j’ai commencé à faire des photos avec. Au début, c’était surtout des portraits de mes potes et très vite, j’ai commencé à faire des photos de vagues, de mes amis qui surfaient… Au lycée en parallèle à mon année de terminale, je me suis inscrit à un des ateliers ouverts des beaux-arts à Toulon, et pendant un an je me suis initié à la photographie.

 

Autodidacte ou formé en école ?

Non, j’ai poursuivis ma formation à l’école de photo Icart à Paris. Mais au bout d’un an et demi, je suis parti, je ne supportais plus la vie à Paris et la mer me manquait trop. Je suis alors parti à Hawaii. C’était en 2006… j’avais 19 ans, mon appareil, mon sac photo et une seule idée en tête : faire des images de surf et de windsurf.

Comment es-tu passé de la photo sportive à la photo de vagues plus spécifiquement ?

Pour être tout à fait honnête, ça a été un long cheminement. J’ai fait beaucoup de photographie pour les marques et un peu pour la presse spécialisée. Mais la photographie sportive, est une photographie qui fige un moment vraiment fugace, il y a une temporalité qui est très marquée. La photo de surf vieillit tu vois, alors que la photographie de vagues a quelque chose, au contraire, de très intemporel. C’est ce qui me plait aussi dans ce travail. J’espère d’ailleurs pouvoir développer de plus en plus ce type de photographies dans mes travaux futurs.

Quel matériel utilises-tu ?

Essentiellement du Canon. J’ai deux boitiers principaux : le 1Dx Mark II et un 5D Mark IV. Pour les optiques c’est beaucoup plus large. On passe du fisheye au 200 mm assez facilement. Mais le plus important pour moi, c’est d’avoir des boitiers qui réagissent très rapidement. Ce qui est complexe avec ces photos de vagues, c’est qu’on ne les prend pas depuis la terre ferme. On est littéralement dans l’eau, dans les rouleaux. Composer avec un environnement en mouvement demande de très bien le connaitre, et surtout, il faut que je sois sûr que mon matériel va réagir vite et bien. Et pour ça ces deux boitiers sont parfaits.

A quelles contrainte fais tu face pour de la prise de vue sous-marine ?

Comme je te le disais, il me faut des boîtiers rapides. Quatorze images par seconde en rafale est un bon score. Il faut aussi avoir conscience qu’une session de photos comme celle-ci se fait avec une seule optique à chaque fois. Chaque changement d’objectif, ou de carte, ou toute manipulation nécessite de revenir au sec, sur la terre ferme ou sur un bateau. Il faut donc très bien préparer son matériel pour optimiser les séances de prise de vue.

Dernière question sur l’argentique. Tu as commencé avec un des vieux appareils de ton père avec des pellicules 35 mm. Aimerais-tu reprendre l’argentique pour de nouveaux projets ?

Je ne sais pas. Si je devais repartir sur de l’argentique, ce serait surtout pour les films noir et blanc et pour mon travail sur les vagues plus que pour mes shootings. C’est en plus une logistique encore plus spécifique, car il faut un caisson adapté au boîtier, et il faut bien sûr composer avec seulement 36 poses (rires).

Plus d’informations :
Le livre de Ben Thouard, « Surface » est disponible à la vente sur son site.

Ben Thouard expose par ailleurs au magasin Phox de la Gare de Paris Saint-Lazare à partir du 18 mai 2018 et son ouvrage est à gagner sur le site du distributeur.

 

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