Login
Adresse email
Mot de passe
Confirmez votre Mot de passe

Lense

Sebastião Salgado : une exposition immersive en défense de l’eau

Sebastião Salgado présente une nouvelle exposition sur le Parvis de la Défense, Aqua Mater, du 1er avril au 22 septembre. Dans ce parcours de photos en noir et blanc, le franco-brésilien attire notre attention sur l’importance de préserver nos sources d’eau. (Photo d’ouverture : Libye, 2009. L’erg Ubari est une immensité de dunes de sable de 80 000 kilomètres carrés environ, où se trouvent des lacs salés dans une zone appelée en arabe Ramla d’El Daouda, signifiant la « dune des mangeurs de vers ». © SEBASTIÃO SALGADO) 

Lors de ses nombreux voyages autour de la planète, Sebastião Salgado a immortalisé des paysages en danger qu’il nous encourage à défendre en nous confrontant à leur indéniable beauté. L’Amazonie, l’Arctique, l’Islande, le franco-brésilien continue de nous enchanter cette fois, par le prisme de l’eau. L’eau, ressource fondamentale et pourtant menacée, est au cœur d’une nouvelle exposition qui a lieu sur le Parvis de la Défense à Paris. Aqua Mater, du 1er avril au 22 septembre, est composée de 42 tirages en noir et blanc qui sensibilisent à la fragilité de l’eau. L’exposition, déjà présentée à Arles en 2018, est un parcours spirituel et contemplatif à travers des forêts, des déserts, des mers et des cascades.

Indonésie, 2010. Les femmes Asmat pêchent la crevette. Les rivières sont aussi remplies de crabes, de homards et de poissons. Tribus de Irian Jaya, Papouasie occidentale. © SEBASTIÃO SALGADO

Pour le photographe, ces images « représentent l’essence de la vie, l’eau qui naît des forêts (…) Elles racontent l’histoire de l’eau en abondance et celle dont manquent ceux qui vivent dans des camps de réfugiés, dans le désert. » L’exposition a lieu sous un immense pavillon en bambou de 1000 m2 construit par l’architecte et designer Simon Vélèz qui s’est inspiré des « malocas » indigènes amazoniennes. Le visiteur est accompagné par un fond musical par François Bernard, qui crée l’atmosphère immersive chère à Salgado, faite de brume, de bougies, de lumières tamisées.

Bien que l’impact écologique de la construction de ce pavillon ait été questionnée, l’architecte affirme que les bambous utilisés ne nécessitent que de très peu d’eau et que tous les matériels ont été acheminés par bateaux. Pour le photographe, cette structure posée dans le quartier d’affaires de Paris exhorte les passants à réfléchir à leur mode de vie. « On vit un moment difficile, la grande majorité de l’humanité vit dans les villes, on s’est beaucoup éloigné de notre planète qu’on utilise à outrance avec un comportement qu’elle ne peut pas soutenir« .

Namibie, Vallée de l’Hoanib, Damaraland, 2005. Ces zèbres des montagnes appelés zèbres de Hartmann (Equus zebra hartmannae) se cantonnent aux régions montagneuses de l’ouest et du centre. © SEBASTIÃO SALGADO

De paysages immaculés à l’environnement des hommes, Salgado nous dévoile un monde de beauté à travers ses photographies, et nous fait redécouvrir le poumon de la planète sous un nouvel angle.

Il est également le fondateur de l’Institut Terra qui a pour but de contribuer à la restauration de notre planète. Depuis les années 2000, cette organisation a engendré la plantation de 2,5 millions d’arbres sur la terre de son enfance. Aqua Mater s’insère dans la lignée de ses deux travaux précédents : Genesis et Amazônia, qui a fait l’objet d’une exposition monumentale à la Philharmonie de Paris l’année dernière.

Avec Aqua Mater, le photographe humaniste encourage les communautés humaines à se rendre responsables de la reconstruction des environnements qu’elles ont détruits et à continuer la prise de conscience de l’urgence écologique.

À partir du 1er avril et jusqu’au 22 septembre, sur le Parvis de la Défense. Du mardi au dimanche de 10h à 19h. 

Source :  aquamatersebastiaosalgado.art


commentaire

Ajouter le vôtre

Laissez un commentaire

Laissez un commentaire

Devenir Lenser