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Tyler Mitchell et Beyoncé bouleversent les codes de Vogue US

Oui, en 2018 Tyler Mitchell est le premier photographe noir à shooter la couverture de Vogue US. C’est avec l’aide de Beyoncé que le jeune talent a pu avoir cette occasion exceptionnelle et marquer une avancée cruciale dans l’histoire de la photographie.(Photo d’ouverture : © Tyler Mitchell/Vogue)

Et si cette september issue était la dernière avec Anna Wintour aux manettes de Vogue US ? Alors que la rumeur court depuis des mois, la couverture de ce numéro promet de rester gravée dans l’histoire de la photographie de mode. Aussi surprenant et déconcertant cela puisse sembler, septembre 2018 sera la première fois qu’un photographe noir immortalise la couverture du numéro le plus important de l’année.

C’est grâce à l’icone internationale Beyoncé que les choses ont pu enfin bouger. L’artiste a en effet bénéficié d’une liberté insolite dans les choix éditoriaux de cette sortie et a donc sélectionné le jeune talent Tyler Mitchell, 23 ans, ayant déjà collaboré avec des marques comme Givenchy et Marc Jacobs, pour l’immortaliser.

© Tyler Mitchell/Vogue

Issu de la culture skate, le photographe est un enfant de son temps. Il a appris à monter, filmer, photographier grâce à YouTube en empruntant les codes street propres aux sports urbains. « Je suis définitivement un enfant de la génération YouTube. J’ai appris à faire des films et à monter de cette façon. J’ai rapidement formé mon point de vue. » il explique dans une interview pour Vogue.

Dans ce shooting, il choisit de véhiculer une image nouvelle du corps noir. En reprenant des clichés sombres et abrutissants, qui ont tendance a déshumaniser les hommes afro-américains, il les déconstruit en jouant avec sans complexes. Ainsi, sur des fonds aux couleurs pastel presque paradisiaques, il construit des images qui rappellent les heures noires des discrimination raciales tout en les dépassant. « Avec mon travail, je cherche à revitaliser et à élever le corps noir. » explique-t-il.

© Tyler Mitchell/Vogue

Loin des images ultra-retouchées, glamourisantes et parfois aux arrières goûts légèrement faux, la série est prise à la lumière naturelle, créant une ambiance intimiste qui contraste intelligemment avec l’univers de la revue et lui apportant un vent de fraîcheur. C’est la rencontre entre l’ère des réseaux sociaux, du post-numérique et de la sous-culture métropolitaine et le papier glacé des pages satinées de Vogue, temple de la haute couture.

Après 126 ans d’existence, Vogue US réalise ce que ces homonymes européens ont déjà accompli : s’ouvrir à la diversité des corps, des genres et des approches visuelles.

Source : Instagram

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