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René Groebli, maître de la modernité photographique à la galerie Esther Woerdehoff

Jusqu’au 31 mai, la galerie Esther Woerdehoff à Paris expose le travail de René Groebli, photographe suisse maître de la couleur qui a suivi les évolutions de la photographies sur plusieurs décennies. (Photo d’ouverture : René Groebli, La magie du rail, 1949 © Galerie Esther Woerdehoff)

René Groebli est né à Zurich en 1927. Photographe confirmé, reconnu comme un maître de la couleur, il pratique tous les genres et suit les évolutions stylistiques et techniques de la photographie sur cinq décennies, dans une démarche où l’avant-garde se mêle à une esthétique plus classique. Il fait partie d’une génération de photographes suisses qui a, après la deuxième guerre mondiale, marqué l’histoire de la photographie du XXe siècle. Élève de Hans Finsler dans la fameuse classe de photographie à l’école d’art de Zurich, qui fut également fréquentée par Robert Franck, Werner Bischof et René Burri, il s’affranchissait des recherches apportées par la nouvelle objectivité des années 1920.

René Groebli, La magie du rail, 1949 © courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Dans son travail, Groebli n’a jamais suivi les schémas établis et s’affranchissant volontiers des étiquettes et des normes stylistiques de son temps. Il aime ainsi mélanger le fait à l’émotion, l’image réelle aux sentiments qu’il éprouve face à elle. Ce désir de sortir des apprentissages d’une photographie trop littérale le mène à 26 ans à se détacher du photo-reportage. Son esthétique rentre alors dans une phase de perpétuel mouvement.

Dès 1949, il se fait remarquer avec la série « La Magie du Rail“, une aventure ferroviaire en noir et blanc. Il y capte la dimension du voyage en train comme s’il racontait une odyssée, un périple épique nourri par la fascination de l’époque pour les avancées de la mécanique. Toute l’âme du voyage en train émerge de ce premier travail de grande ampleur où la lenteur et la contemplation sont souveraines. Le paysage défile ainsi au rythme des traverses et des tunnels de pierre qui jalonnent le parcours du train.

En 1953 il dévoile sa série « L’Œil de l’Amour », où il traduit en images ses sentiments sensuels et amoureux de jeune marié pendant la lune de miel avec sa femme Rita. Une déclaration d’amour d’une rare puissance, crée presque vingt ans avant « Sentimental Journey » de Nobuyoshi Araki. Cette très belle série est également à découvrir dans l’exposition « Love Songs“ à la MEP  à partir du 30 mars 2022.

René Groebli, L’Œil de l’Amour, 1952 © courtesy Galerie Esther Woerdehoff

Par ses innovations dans l’usage de la couleuret du dye-transfer, Groebli fut un vrai avant-gardiste notamment dans la photo publicitaire. Que ce soit dans des travaux de commandes pour l’industrie ou des travaux personnels, ses expérimentations autour du développement de l’image en couleur sont radicalement modernes.

L’exposition Perspectives revient sur les chefs d’œuvres des séries majeures de l’artiste. Elle présente un ensemble de plus de cinquante tirages platinepalladium et de tirage argentique d’époques.

Perspectives, René Groebli, galerie Esther Woerdehoff, Paris, Jusqu’au 31 mai. 

Source : ewgalerie.com


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